Appelée par sa grand-mère et par celles, et ceux, atteintes du même trouble, Renée Gagnon dresse un portrait de femme d’une tendresse juste et désarmante.Comme tant d’autres femmes avant elle, Laurette Gagnon, la grand-mère de l’autrice, s’est consacrée tout entière à ses (treize) enfants ; à leur bien-être et leur éducation, à la cuisine et aux autres tâches quotidiennes. En deux, trois pages, Renée Gagnon présente une femme joueuse, vive, qui « a travaillé pour la première fois à cinquante ans dans un casse-croûte donnant sur une salle de quilles », une grand-mère « forte et frêle », atteinte d’un mal jamais nommé, mais qu’on devine apparenté à la démence ou à l’Alzheimer. L’univers intérieur de Laurette se fragmente, se diffracte. Il s’efface tout doucement. Sans doute pour en conserver quelque chose, parce qu’elle fait partie de celles dont on a trop peu parlé, l’autrice . . .
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