La veine fantastique du Dernier train pour Noireterre, publié par la jeune maison d’édition La veuve noire, ne met pas longtemps à se révéler. Dix pages suffisent pour prendre un « ticket pour l’impossible » dans ce roman dense au scénario très efficace : Alain Dolenko, jeune Québécois parti en France rejoindre son ami Thierry, a tôt fait de s’ennuyer à Limoges et ne tarde pas à répondre favorablement à l’invitation de son copain d’aller faire une virée à Paris pour se distraire. Ils prendront le train. Mais aussitôt installé dans son compartiment, le protagoniste trouve que les choses prennent décidément une drôle de tournure. Les minutes s’écoulent avec une lenteur inouïe, Thierry s’absente et ne semble pas vouloir revenir Alain décide donc d’aller à sa rencontre. « Le prochain wagon va être vide, je suppose ? En effet il est vide Pris de vertige, je cours jusqu’à l’autre Le gros homme et sa revue Horizom’Bis, le rappeur, la dame âgée, les enfants Non Dans quel train me suis-je donc embarqué ? » Séquence géographique répétitive ? Ou simple hallucination ? Commence alors pour Alain un trajet quelque peu inhabituel qui n’a évidemment plus rien du Limoges-Paris planifié. Ou quand une excursion somme toute banale se pare de tous les attributs d’une évasion paranormale. Dépaysement garanti !
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