D'accord sur l'importance du concept de démocratie, les différentes plumes de ce collectif ont quand même tôt fait de s'éloigner les unes des autres. Au grand bénéfice des lecteurs. Du coup, en effet, la notion de démocratie déploie ses richesses en même temps qu'elle confesse ses équivoques. Un certain consensus se reforme d'ailleurs sur l'autre versant de l'évaluation : remplacer la démocratie n'est pas chose facile.
Alain Badiou, critique virulent, estime ardu sinon impossible de bien évaluer une notion qui sert d'emblème aux valeurs fondamentales des sociétés modernes. Comment isoler et bien jauger le préalable à toutes choses ? Sa thérapie ressemble à un détour : « [...] nous n'avons de chance de rester de vrais démocrates, donc des gens homogènes à la vie historique des peuples, qu'autant que nous redeviendrons, dans des formes qui aujourd'hui s'inventent lentement, des communistes ». Moins sentencieux, Jacques Rancière se r . . .
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