Ce que l’on a appelé l’École de Francfort est devenu une référence obligatoire dans le monde de la recherche sociologique. Jan Spurk, lui-même, qui en fait ici une présentation très accessible, a cependant eu, lors d’un voyage en Allemagne, de la difficulté à trouver le lieu historique de cet institut, et a constaté qu’il n’y avait plus personne pour perpétuer la mémoire de la « théorie critique » qui l’a rendu célèbre : plus de chapelle, plus de disciples sur place. Cette « école » n’a été en fait que la réunion de quelques professeurs autour d’un projet de critique sociologique à un moment déterminant de l’implantation du système capitaliste de production. Après quelques enquêtes restées sans lendemain, l’arrivée d’un État fasciste mit abruptement fin à l’activité des principaux théoriciens de cette école en Allemagne. Max Horkheimer et Theodor w. Adorno se réfugièrent aux États-Unis et durent prendre en compte la sociologie américaine existante. Il en ressortit une nouvelle vision de l’enquête sociologique : la société ne doit pas être analysée comme l’objet de la sociologie, mais en tant que constituant une unité d’individus séparés et autonomes. À partir de recherches empiriques, cette nouvelle approche sociologique cherche à savoir où mène la société. C’est en somme un ambitieux projet.
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CRITIQUE DE LA RAISON SOCIALE
L’ÉCOLE DE FRANCFORT ET SA THÉORIE DE LA SOCIÉTÉ
- Presses de l'Université Laval,
- 2002,
- Sainte-Foy/Syllepse, Paris
226 pages
26,00 $
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