La littérature québécoise a enfin son Don DeLillo, qui se situerait entre Underworld et Mao II, entre les connexions paranoïaques d'un univers mémoriel préfabriqué et les lubies d'un écrivain qui voit les possibilités et les horreurs de chaque récit qui s'agglomère aux autres. Ce n'est pas que la littérature québécoise ait besoin d'un Don DeLillo ni que Pierre Yergeau copie le grand romancier étatsunien avec Conséquences lyriques, paru chez Québec Amérique après une longue collaboration avec L'instant même. C'est que la prose décalée, épiphanique, simple et sentencieuse de l'écrivain québécois fait écho à « l'intellectualisme populaire » qui caractérise DeLillo. En effet, à travers le récit de divers personnages qui arpentent Los Angeles et qui dressent la cartographie des angoisses et des fixations contemporaines (obésité, paranormal, musique, beauté, construction . . .
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