Au gré de 70 récits à la fois brefs et denses, ce livre virtuose trace un parcours absolument sans faille. Christoph Ransmayr, esprit curieux et grand voyageur, réunit là un trésor de moments fugaces rapportés des quatre coins du globe. Tentative aussi belle que vaine de suspendre l’évanescence des choses et des êtres.
Chacun des récits commence par « Je vis… » et le rythme ainsi créé génère une attente, peut-être un désir. L’objet, le phénomène, le personnage, l’élément sur lequel s’ouvre le récit se déploie, se démultiplie et sature bientôt l’espace vital de quelques pages. Dans un monde aux frontières estompées, Ransmayr pose un regard pénétrant sur une série de points saillants de l’espace-temps. « Je vis une silhouette lointaine devant une tour de guet » ; « Je vis une chaîne de collines noires » ; « Je vis une tombe ouverte à l’ombre d’un araucaria géant . . .
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