Dante, de la rue à l’enfer

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Bien avant de représenter l’auteur célébrissime, immortel, colossal… dantesque, Dante (prononcer à la française) a été une rue de mon enfance. À cette époque, le quartier Villeray de Montréal, plutôt homogène, avait des îlots aux… Dante, de la rue à l’enfer

Daphné du Maurier

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Pour beaucoup de cinéphiles, Rebecca (1940) reste l’un des meilleurs longs métrages d’Alfred Hitchcock et son premier classique tourné à Hollywood, après une longue carrière de deux décennies en Grande-Bretagne. Paru en 1938, le roman… Daphné du Maurier

André Berge (1902-1995)

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André Berge (1902-1995) a connu une enfance heureuse dans ce qu’on appelait encore, avant la Grande Guerre, le « quartier de Chaillot », dans le 16e arrondissement de Paris. La famille est politisée et lettrée. L’écrivain est… André Berge (1902-1995)

Houellebecq politique

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Soumission1, le dernier roman de Michel Houellebecq, a fait couler beaucoup d’encre. On sait que le roman est paru le 7 janvier dernier, le jour même de la tuerie à Charlie Hebdo. Curieux hasard pour… Houellebecq politique

Roxanne Bouchard (entrevue)

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Depuis Whisky et paraboles en 2005, Roxanne Bouchard mène une triple vie. Professeure de niveau collégial, elle s’évertue à faire tomber ses étudiants amoureux de la littérature québécoise.

Fervente correspondante depuis longtemps, elle a publié En terrain miné, un échange de lettres reconstituées et enrichies avec le caporal Patrick Kègle, dont on a beaucoup parlé. Romancière, son registre balance avec bonheur entre la légèreté et la gravité. Rencontre avec une écrivaine qui prend l’engagement et le rire au sérieux.

Père et mère, tu porteras

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Sans doute faut-il attendre d’être en pleine possession de ses moyens d’écrivain avant d’entreprendre d’écrire sur ses père et mère. Avoir amorcé le renversement des rôles, être à son tour devenu parent, permet sans doute de poser un regard à la fois juste et renouvelé sur l’image, réelle ou sur celle que l’on s’est forgée au fil des ans, de ses parents.

Oser même porter ce regard qui interroge notre empreinte et la révèle sans fard nécessite du recul. Et du temps qui, avec la distance, peut nous dévoiler la véritable nature de ces personnes jusque-là réduites, circonscrites, enfermées dans leur rôle de parent, comme nous l’étions dans notre rôle filial. Et soudain, la figure parentale qui hier, aux yeux de l’enfant,

Louky Bersianik, la rebelle qui rit (entretien avec France Théoret)

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En 2006, France Théoret, poète, romancière et essayiste, a mené six entretiens structurés avec son amie Louky Bersianik, d’abord pour rendre à Cléopâtre ce qui appartient à Cléopâtre, mais aussi pour graver dans le temps son travail de pionnière sur la féminisation des titres et des fonctions. Chemin faisant, toutes deux ont abordé les rives de l’écriture de Louky Bersianik et ont retracé la filiation de sa mère, qui lui a insufflé son féminisme inébranlable, sans que celle-ci ait jamais prononcé le mot. De son père est venue, à l’âge le plus tendre, cette passion inentamée pour la chair du verbe. Les deux femmes ont ensuite établi l’architecture de l’œuvre plurielle. De là, elles ont quadrillé l’inquiétant territoire intime des prédateurs avant de s’arrêter en poésie, si chère à Louky Bersianik.

Romain Gary : Je est un autre

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« Je me suis toujours été un autre », affirmait Romain Gary dans Vie et mort d’Émile Ajar (posth., 1981). Peu d’écrivains ont eu, autant que lui, la passion (ou l’impulsion) de la métamorphose. « Il était un pluriel à lui tout seul », écrit Éric Neuhoff dans son avant-propos à L’orage.

Il fut, sa vie durant, « en constante élaboration de lui-même », explique Philippe Brenot dans Romain Gary de Kacew à Ajar. Né Roman Kacew à Vilnius en 1914, l’auteur des Racines du ciel (1956) et de La vie devant soi (1975) – ses deux romans couronnés du Goncourt – a placé la totalité de son œuvre sous le signe de la pseudonymie.

André Baillon (1875-1932)

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Né à Anvers, dans une famille aisée, André Baillon (1875-1932) connaît très jeune des deuils successifs – son père, son frère aîné, sa mère – qui vont le conduire à une représentation de l’existence à… André Baillon (1875-1932)

Romain Gary : Beaucoup caméléon, davantage Prométhée

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La remarquable biographie que Myriam Anissimov consacre à Romain Gary arbore un titre justifié : Romain Gary, le caméléon (Denoël, 2004). Caméléon il y a, en effet. Quand, cependant, l’adaptable caméléon s’efforce aussi de dicter ses préférences à la vie qui l’entoure, il verse à ses risques dans la démesure de Promothée.

Ces risques, Romain Gary, romancier fécond, polyvalent et ondoyant, ne les subit pas, il les recherche. À noter que les vocations du caméléon et de Prométhée ne sont pas incompatibles.