Eh oui, déjà vingt ans que sont nées dans ces pages les rubriques du « Livre jamais lu » et des « Écrivain(e)s méconnu(e)s du XXe siècle ». Et puis, comme pour souligner ce « bel âge », comme disait Barbara, Valérie Forgues et François Ouellet, qui signent respectivement dans ce numéro les textes des deux rubriques, ont dégoté le nec plus ultra.
La première, poète et romancière, nous raconte dans un puissant murmure comment, il y a vingt ans, est entré dans sa vie le livre – ou plutôt le film – qui allait la bousculer tout entière : « Elle est brillante, en crise, mais solide, émouvante et magnétique. Je suis frappée par chaque réplique qui sort de sa bouche. Toutes les scènes me prennent à la gorge parce que ce que je vois, je le vis ». (Un grand merci à Anna Quinn pour ses photographies de Valérie Forgues.)
Le second, professeur, essayiste et initiateur de notre rubrique dont le projet est de tirer de l’oubli de d’importantes figures injustement méconnues, présente la grande Catherine Colomb, dont l’œuvre complète vient d’être rééditée, nous la rendant enfin accessible. « Hors de Suisse, on ne la connaît pas. Elle est pourtant une des plus grandes écrivaines du XXe siècle. » Rien de moins.
Nature, féminisme, poésie, politique…
Envie de courir les bois ? Rien de plus facile. Suivez le guide, Jean-Paul Beaumier, qui dans « De Waswanipi à Trapper’s Rock » nous invite à l’aventure dans des mondes sauvages grâce à trois titres – dont Les étés de l’ourse de Muriel Wylie Blanchet – qui ne sont pas sans rappeler le nature writing à la Henry David Thoreau.
Audacieux travail de recherche et d’analyse, Une planète en mal d’œstrogène de Thérèse Lamartine examine tous azimuts la condition actuelle des femmes dans une perspective de réflexion sur les moyens de bâtir « un solide traité de paix et de liberté entre les hommes et les femmes du XXIe siècle ». Par Michèle Bernard : « En mal d’œstrogène, en mal d’oxygène ».
En quarante ans d’enseignement à l’Université Laval, en quelque quinze titres, il a marqué, soulevé plus d’une génération de poètes. Michel Pleau écrit à Jean-Noël Pontbriand, qui faisait paraître ce printemps Laissez passer l’ombre le cheval suivra.
Journaliste, conseiller politique, auteur, ministre, chef de parti… Jean-François Lisée – dans De Gaulle, l’indépendantiste, La tentation québécoise de John F. Kennedy et Qui veut la peau du Parti québécois ? – s’avère un formidable conteur selon François Lavallée, qui signe aussi « Elle fut grande jadis, cette belle peau de chagrin ». On parle ici, à grand regret, de la langue française.
Crise d’Octobre. Il reste tant à dire, à savoir, à révéler. De l’essai ou de la fiction, qu’est-ce qui est le plus apte à nous éclairer ? C’est, grosso modo, le sujet de l’article de Gérald Baril : « Octobre 1970. Robert Comeau et Louis Hamelin dos à dos ». Dans nuitblanche.com seulement.