Hélène Dorion poursuit, avec Le temps du paysage, son travail sur le deuil et la séparation. Le lecteur découvrira dans ce très beau livre une suite toute naturelle à Recommencements et même à L’étreinte des vents. On y retrouve le talent qu’a l’écrivaine pour conjuguer paysages naturels et paysages humains. L’ajout des photos qui, prises dans la brume, ont quelque chose de ouaté, ne fait que souligner davantage l’extrême délicatesse avec laquelle Hélène Dorion s’applique à nommer la perte.
Ce qui nous traverse quand on lit Le temps du paysage, c’est l’impression que devant certains déchirements, comme devant cette brume qui gobe l’horizon, nous ne « pouv[ons] que consentir ». Et pourtant, rien chez Dorion ne relève du défaitisme. Il s’agit plutôt d’accueillir le deuil comme partie du paysage.
Le lecteur . . .
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