On le sait, avec l’accroissement de l’immigration, l’islam est apparu au-devant de la scène partout dans le monde occidental. La popularité de certains partis de droite en Europe est même attribuée spécifiquement à un ressac antimusulman. « L’islam est bien l’ennemi idéal, en partie parce qu’il est très largement méconnu dans les pays d’Europe occidentale et d’Amérique du Nord. » L’auteur, un universitaire américain, cherche en fait à « déconstruire des arguments fallacieux » sur les musulmans et leur religion.
Il rappelle d’abord que, de tout temps, les Occidentaux ont eu leurs têtes de Turcs : Juifs, protestants, Tsiganes, homosexuels, et que la vindicte contre les musulmans est en somme une suite de cette longue histoire. De la même manière que les autres avant eux, les musulmans seraient ainsi présentés comme « à l’écart du monde », inassimilables, mais en même temps on leur imputerait la volonté insidieuse de gruger, à travers leur religion, nos mœurs et nos lois.
Or, signale l’auteur, « comme tout le monde, les musulmans s’adaptent, et comme tout le monde encore, ils ne pensent pas tous à l’unisson ». Il souligne, en s’attardant au cas américain, que dans toutes les controverses juridiques sur l’islam, finalement les juges n’ont fait qu’appliquer les lois américaines, sans tenir compte de l’aspect religieux. Il incite donc les dirigeants au pragmatisme, et les citoyens à maintenir les principes d’égalité.