Quel magnifique roman ! Voici le récit épistolaire de Marianne, une artiste encore jeune et pourtant confrontée à sa mort imminente. Novembre sera son dernier mois de vie, et ses nuits glaciales d’automne, désertées par le sommeil, constitueront le creuset des adieux.
De son percepteur d’impôts à sa rivale professionnelle, en passant par son frère, son époux, son mentor, sa belle-fille, l’itinérant du coin, son amie d’enfance et même son chien et ses œuvres d’art-marionnettes, tous seront les destinataires des missives de Marianne.
N’étant plus à l’heure des paraboles, la malade n’hésite pas à tremper sa plume dans le fiel ou à déployer la tendresse la plus authentique. Le processus de deuil de sa propre vie n’en est que plus fascinant à observer pour les lecteurs, chacun d’entre nous ayant rêvé de cette liberté de parole et d’émotion sans vouloir en payer un prix aussi élevé que celui de sa vie.
Vous l’aurez deviné, Novembre, la nuit n’est pas un roman facile à aborder tant est dense la charge émotive qu’implique sa lecture. Pas facile, mais quasi nécessaire.