« Je crois que j’ai toujours aimé l’ennui », avoue Philippe Delerm, comme s’il s’agissait d’un préalable, d’un avertissement au lecteur. Il faut ici comprendre l’ennui davantage comme un état de tristesse empreinte de mélancolie, plus près de la saudade que du spleen baudelairien, qui rend toute chose fragile et précieuse.
La vie en relief regroupe des textes courts qui, comme Delerm nous y a habitués, offrent des instantanés de ce qui nourrit sa mélancolie : souvenirs du passé qui émergent dans le présent, une parole ou une musique qui soudain nous transportent ailleurs, nous font revivre un bonheur qu’on croyait oublié, perdu, comme tout ce qui peut être sujet à l’émerveillement dès lors que l’on a su préserver l’innocence du regard de l’enfant qui découvre le monde. « Vivre par les toutes petites choses. Des sensations infimes, des phrases du quotidien, des gestes, des bruits . . .
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