L’arbre de l’oubli se trouvait, dit-on, au cœur de la ville de Ouidah, au Bénin. Avant de franchir la Porte du Non-retour vers les Amériques, les femmes les plus fécondes et les hommes les plus forts destinés à l’esclavage déposaient à ses pieds leurs souvenirs. Ce rituel devait réduire, si tant est que ce soit possible, leurs souffrances à venir dans les plantations de Bahia ou de la Georgie.
L’histoire d’une jeune fille aux origines troubles, Shayna, prend racine bien loin de l’Afrique. Dans son New York du début de millénaire, la fillette découvrira peu à peu la vérité de son sang métissé, juif par celui du père et noir par celui de la mère biologique, qui se prostituait. « Un spermatozoïde de juif fort, actif, combattif, bon nageur, a réussi à pénétrer l’intérieur du gros œuf africain-américain immobile qui l’attendait . . .
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