Avec son dernier opus, l’auteur ne déroge pas des thèmes de prédilection auxquels il nous a habitués depuis Extension du domaine de la lutte (1994) : la misère existentielle, la cruauté des chairs vieillissantes et mortelles, le sexe supérieur à l’esprit, le cynisme face à la condition humaine et au devenir des civilisations.
Cependant, j’ai eu l’impression cette fois-ci d’un Houellebecq quelque peu adouci. Non pas que ces thèmes soient absents d’Anéantir, ils me semblaient seulement être moins soulignés au crayon gras. Peut-être est-ce dû à mon habitude de fréquenter cet auteur honni par les uns et admiré par les autres ?
Mais que nous raconte Houellebecq dans ce roman qui fait plus de 700 pages ?
Nous sommes en 2026. Paul Raison (la plupart des personnages ont des noms triés sur le volet) travaille au cabinet de Bruno Juge, ministre français de l’Économie et des Finances. Sa . . .
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