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Je n’ai presque rien lu. Ça ne me fatigue pas, au contraire : je me garde des livres à lire pour le jour où je me serai calmé.
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C’est toujours cette phrase qui me vient à l’esprit, quand je pense à la masse informe qu’on appelle littérature : « Il y a tant de livres à lire que c’est comme s’il n’y en avait aucun ». Louis Scutenaire parle. C’est lui, le poète belge qui convainc René Magritte d’abandonner, pendant quelques semaines, ses tableaux surréalistes, pour tenter l’expérience d’une pratique pulsionnelle de la peinture. Résultat : « la période vache », pendant laquelle le célèbre artiste produit frénétiquement une trentaine d’huiles et de gouaches régressives, aux antipodes de l’esthétique léchée qui fera sa fortune. Difficile, d’ailleurs, après avoir apprécié ces tableaux curieux, de ne pas considérer sa fameuse . . .
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