Jamais Anne-Marie Alonzo, dont l'activité littéraire au Québec a été fourmillante : écriture, édition, présence active partout où la cause de la culture était en jeu, jamais cette artiste d'une immense réceptivité n'est parvenue s'imposer la lecture de l'œuvre qui a pour décor la ville de ses souvenirs d'enfance. Les images qu'elle en conservait devaient demeurer inaltérables et le resteront jusqu'à sa mort le 11 juin 2005. Ce texte met en lumière la permanence et la profondeur des traces qui s'inscrivent au cœur des êtres dans les premiers moments de leur vie.
Je suis née à Alexandrie. J'ai émigré au Québec en 1963. J'avais douze ans. Trois ans plus tard, je suis paralysée, à la suite d'un accident de voiture. Je n'ai jamais revu Alexandrie. Comme je n'ai jamais lu Le Quatuor d'Alexandrie de Lawrence . . .
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