J'ai reculé devant les 7498 vers du Second Faust pendant près d'un demi-siècle. Non que cette dérobade troublât mes nuits mais quand, à de longs intervalles, je retrouvais dans ma bibliothèque le discret petit livre Reclam à couverture de toile bleue, il me revenait quoi ? le souvenir d'un projet, d'une tâche, d'une intention, enfouis sous des intérêts plus pressants et des lectures d'un abord plus séduisant ? Une gêne donc, et pour tout dire, une culpabilité.
Par cette omission je n'avais pas accompli mon devoir de consciencieux étudiant en Germanistik, et, ensuite, je m'étais privé d'abondantes richesses.
Le Faust, première partie, bien sûr, et avec quel empressement j'y revenais ! La méditation parmi ses grimoires du vieil alchimiste accablé par l'échec de toute son existence, les cloches et la promenade de Pâques, l'appel de la . . .
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