« Paris révèle et Bordeaux, semble-t-il, étouffe. La ville, c’est bien connu, ajoutant l’oubli à l’oubli, n’aime pas ses écrivains et ceux-ci, d’ailleurs, le lui rendent bien1. »
Ainsi Jean Forton, romancier bordelais, est-il resté un auteur discret pour les cénacles parisiens et peu considéré par ses compatriotes (malgré le Grand Prix de littérature de la ville de Bordeaux en 1970), du moins ceux pour qui la (bonne) littérature n’acquiert ses lettres de noblesse qu’une fois adoubée par la Capitale.
Ainsi, alors que François Mauriac, Jean Cayrol ou Philippe Sollers, tour à tour « montés » à Paris, ont connu le succès, Raymond Guérin2 ou Louis Émié (1900-1967), bordelais eux aussi, n’ont bénéficié que d’une modeste notoriété. Il est vrai que la vie en province sied mal à la recherche de la gloire, on pense à Paul Gadenne3, réfugié à Bayonne, ou à Jean Reverzy (1914-1959), cloîtré à Lyon, quand elle ne devient pas le mouroir de certains malchanceux, Henri Calet4 ou André de Richaud5 (1907-1968), tous deux exilés sur une Côte qui n’avait plus rien d’Azur. Les morts vont vite6, disait Alexandre Dumas, surtout lorsqu’il s’agit du monde littéraire. Mais c’est aussi dans ce monde que se produisent des résurrections et, après celle des écrivains que je viens de citer – Guérin, Gadenne, Calet, surtout –, il semblerait que celle de Jean Forton soit en bonne voie, grâce notamment à l’exposition qui s’est tenue à Bordeaux d’octobre 2000 à janvier 2001, à la réédition et à la parution chez Gallimard de L’épingle du jeu et la parution très récente de nouvelles restées en partie inédites, Pour passer le temps.
« Mais qui est donc Forton ? », se demandait Mathieu Galey, en rendant compte, dans la revue Arts, du dernier roman paru du vivant de l’auteur, Les sables mouvants7. Le jeune critique s’y étonnait que le romancier, qui en était à son huitième opus, en douze ans, tous publiés par Gallimard, sous la prestigieuse livrée à filets noir et rouge de la collection « Blanche », fût si méconnu qu’à chaque nouvelle parution, il fallait faire un effort pour se souvenir qu’il y en avait eu d’antécédentes, et d’accuser les éditeurs de ne pas soutenir durablement leurs auteurs, de les défendre mal, en tout cas, quand leur réussite, en termes commerciaux, n’atteignait pas les chiffres espérés. Il est vrai, à cet égard, que la politique des éditions Gallimard, en ces années-là, peut paraître surprenante : la fidélité de « Gaston » à ses auteurs n’est plus à démontrer, lui qui continuait à publier des titres dont il savait qu’ils n’auraient pas beaucoup plus d’audience que les précédents auprès du grand public (il l’a fait avec Guérin, Gadenne et Calet, pour les citer encore) ; et, pourtant, le « lancement » de leurs ouvrages restait timide, peu enthousiaste, dirait-on, comme si le talent reconnu n’était pas forcément synonyme de succès éditorial. Aussi, pouvait-on continuer à s’interroger, en 1966, sur l’identité d’un écrivain qui avait fait son entrée en littérature avec La fuite en 1954 et donné, jusqu’en 1960, un roman par an, voire deux en 1957, tous d’une excellente facture tant au plan du récit que du style. Mais qui était donc Jean Forton ?
Une vie, une œuvre
Né le 16 juin 1930, Jean Forton est le fils aîné d’un chirurgien aisé qui, avant de mourir prématurément en 1938, avait installé sa famille dans un bel immeuble de la rue Mazarin, qui restera l’unique demeure de l’écrivain : logement feutré, quartier calfeutré, le décor où vivra Jean Forton a favorisé une attitude de repli dans le seul univers qui lui convînt, « à l’écart du réel et dedans8 », celui de l’écriture. Son enfance sera marquée par beaucoup de turbulence, d’indépendance, une scolarité chaotique, partagée entre différents établissements qui fourniront le modèle du collège de L’épingle du jeu ; mais elle est également marquée par des vacances heureuses au Pays basque, dans un décor rural qui se retrouvera dans L’herbe haute, et surtout, vers la quinzième année, par la découverte de Baudelaire, qui devait décider de sa vocation. Une pleurésie, contractée au lendemain de la guerre, une convalescence dans le Valais suisse favorisent de très nombreuses lectures – un écrivain digne de ce nom est d’abord un grand lecteur – et le découragent de poursuivre des études aléatoires. Après avoir donné des chroniques au journal La République, il fonde, en mars 1950, une petite revue, La Boite à clous9, un titre qui, selon ses dires, « ne signifie pas grand’chose, sinon notre désir de toucher à tout », lequel programme préfigure, de façon étonnante, celui de La Parisienne, présentée, trois ans plus tard, par Jacques Laurent, comme « une imprudente qui touche à tout par amour de l’art10 ». Il faut croire qu’en ces années cinquante, « la liberté de l’esprit » – c’est la formule de François Mauriac dans l’éditorial de La Table ronde en janvier 1948 – avait du prix… Un Mauriac, qu’on retrouve d’ailleurs dans le « comité d’honneur » de la jeune revue – qui le restera puisqu’elle ne paraîtra qu’un peu plus d’un an –, auprès de Jean Cocteau, ce qui, pour une boîte, ne manque pas de sel. Au cours de l’été 1951, la revue cesse de paraître, au moment où sort, chez Seghers, Le terrain vague, premier récit de Jean Forton à mettre en scène le passage de l’adolescence vers l’âge adulte : dès lors, l’écrivain tient son thème et, sur des modes divers, va le décliner tout au long des neuf romans qui composent son œuvre. La même année, il ouvre une petite librairie où, curieusement, il ne vend pas de littérature mais des ouvrages de juristes et des polycopiés de droit, et il se consacre à l’écriture. En 1954, il soumet à Jacques Lemarchand11, membre du comité de lecture chez Gallimard, La fuite, qui est accepté et bien accueilli par la critique, ainsi qu’un an plus tard, L’herbe haute, pour lequel il reçoit le Prix de littérature pyrénéenne. Se succèdent alors L’oncle Léon (1956), remarqué par Dominique Aury dans la NRF, Cantemerle et La cendre aux yeux (1957), ce dernier salué aussi bien par Jean Blanzat que Jean Follain, ce qui n’est pas rien, et Le grand mal (1959) pour lequel il reçoit le Prix Fénéon : Kleber Haedens, Marcel Aymé, Jean Paulhan manifestent leur enthousiasme. Il faut également noter que Jean Forton a collaboré régulièrement à la NRF, sous forme de notes de lecture, fort appréciées par Marcel Arland. C’est en 1960 qu’éclate la polémique autour de L’épingle du jeu ; André Billy, André Rousseaux, François Mauriac, surtout, se déchaînent contre la satire des pères jésuites contenue dans le roman et lui font rater le Goncourt. Suit un silence de six ans, dû en grande partie à la maladie, jusqu’à la parution des Sables mouvants, que la critique reçoit encore favorablement, notamment sous la plume de Robert Kanters (Le Figaro littéraire) et qui figure sur la liste des « goncourables » ; mais, hélas, le manuscrit de L’enfant roi, jugé trop peu abouti, est refusé par Jacques Lemarchand en 1969, et Jean Forton rentre dans le secret de sa ville natale, où il meurt le 11 mai 1982, des suites d’un cancer du poumon. Son dernier texte publié à Paris – il avait donné quelques nouvelles à la presse locale – est la préface à la réédition de La peau dure, de Raymond Guérin, publiée en 1981 par Le Tout sur le Tout, jeune maison d’édition qui a beaucoup Suvré à la « revie » littéraire : devenue Le Dilettante, elle a publié L’enfant roi en 1995, avec une préface de Pierre Veilletet et réédité Les sables mouvants en 1997. Depuis 1983, date de la reprise chez Gallimard de La fuite et de La cendre aux yeux, les meilleurs critiques – Jérôme Garcin, Raphaël Sorin – n’ont cessé de souligner la singularité d’un écrivain qui, s’il n’a participé d’aucune mode, pourrait bien être remis au goût du jour.
Un thème, un ton
Un seul thème donc, ou à peu près, qui est celui de l’enfance, une enfance qui « ne passe pas », tant elle se prolonge chez les personnages principaux de Jean Forton. Il faut toutefois distinguer deux veines, celle dont les intrigues se fondent sur des enfants, ou adolescents, en âge de l’être, et celle qui donne naissance à des figures quelque peu monstrueuses du fait de leur tenace puérilité. Pour plus de commodité, on peut classer les neuf romans et les nouvelles en suivant ces deux versants, mais en remarquant, tout de même, que l’ordre de publication fait apparaître une alternance quasi systématique entre les récits de l’enfance et ceux de la vie adulte ; en voici la répartition :
– l’enfance véritable : L’herbe haute (1955) ; Cantemerle (1957) ; Le grand mal (1959) ; L’épingle du jeu (1960) ;
– l’enfance attardée : La fuite (1954) ; L’oncle Léon (1956) ; La cendre aux yeux (1957) ; Les sables mouvants (1966) ;
– L’enfant roi, le roman posthume, est plus difficile à faire entrer dans l’une ou l’autre série car son héros-narrateur, si l’on comprend bien qu’il s’agit d’un « grand » jeune homme, s’exprime d’une façon si étrangement immature que l’on peine à lui donner un âge ; c’est bien ce qui lui donne ce caractère par trop « singulier » qui l’a condamné à rester inédit un quart de siècle.
Le premier des jeunes protagonistes que Jean Forton imagine est un adolescent de seize ans, Étienne, qui sert de pivot au récit intitulé L’herbe haute, la toile de fond, on l’a vu, étant la campagne basquaise : c’est, pour lui, la saison de toutes les tentations, à commencer par les féminines, auxquelles il ne sait comment se vouer, par maladresse ou par ignorance. Son appétit de vivre tourne vite au dégoût, devant la dure réalité : « – Va-t’en, dit Eulalie. Il s’en alla. Et son désespoir gonflait comme une éponge ». Cette image donne le ton d’une écriture romanesque qui se partagera toujours entre l’humour et la tristesse, Jean Forton faisant partie de tous ces auteurs dont la mélancolie trouve sa meilleure expression dans une forme de comique en demi-teinte, « Sobre. Correct », comme l’écrivait Francis Ponge du style de son ami Henri Calet12. La quatrième de couverture disait de ce roman qu’il « tient à la fois du drame et de la farce », drame parce que le rêve du héros s’évanouit, farce parce que les situations et les personnages secondaires, tous bizarres – qui manchot, qui boiteux, qui muet, qui bavard –, font que, si la vie est un songe, elle est aussi un jeu, parfois cruel. C’est ce que dit aussi Cantemerle, même si la spontanéité des fictions enfantines y est davantage traduite : le goût de l’aventure et du mystère, la complicité des trois héros dans leur découverte d’un univers – vieux château, grand parc abandonné – propice à l’invention d’histoires fabuleuses, tout concourt à faire de cet esprit d’enfance le creuset de l’imagination romanesque. Reste que la désillusion est toujours au bout du voyage, avec l’entrée dans le monde réel. Un monde symbolisé, avec plus de force, par le milieu urbain et il est caractéristique d’observer que les deux derniers romans que l’auteur consacre à l’enfance sont étrangers au plein air : Le grand mal et L’épingle du jeu ont pour cadre une ville, inspirée par Bordeaux comme l’attestent plusieurs noms de lieux, espace clos où règnent la violence, la haine, la mort, où le partage entre la prétendue naïveté des enfants et le cynisme avoué des adultes devient de moins en moins net. Mais s’il est vrai que l’enfance est trouble, ce sont pourtant bien les adultes, de pieux éducateurs, qui, dans L’épingle du jeu, pervertissent l’aptitude des pensionnaires du collège Saint-Ignace à « changer la vie », ou la « voir en beau », comme disent les poètes ; le préfet des Études, qui se prétend leur ami et leur prêche toutes sortes de vertus, est perçu ainsi par le narrateur : « Je soupçonne ce dernier de puiser une grande joie dans la fureur. Mais voici que j’en viens à soupçonner ces fureurs mêmes. Je me demande si elles sont totalement sincères, s’il ne les provoquerait pas, certains jours. Elles sont trop parfaites, elles ont un côté presque académique qui me fait croire à quelque monstrueuse supercherie. S’il n’éprouvait rien ? Rien d’autre que ce plaisir de gueuler, sans même se soucier du pourquoi de ces gueulantes ? Et s’il était le Diable ? Pourquoi le Diable n’existerait-il pas ? »
Le ver est dans le fruit et y grossira jusqu’à la fin du récit où le lecteur apprend qu’à la dualité de l’homme s’ajoute la lâcheté – nous sommes à l’hiver 1944 –, le tout couronné par l’hypocrisie sociale. C’est mauvais jeu de mots de dire que l’auteur a usé, dans ce roman sans concessions, d’un « fort ton », c’est pourtant juste tant est violent le procès intenté à ces « pédagogues » qui étouffent la jeunesse : « Esprit fort, à surveiller », telle est la sanction que s’attire le narrateur, telle pourrait être la devise de notre romancier, qui a su veiller à l’efficacité de son style, comme on s’en convaincra à la lecture des dialogues que tissent entre eux les élèves.
Excellent peintre de l’enfance, Jean Forton a encore mieux réussi les portraits de vieux enfants, jamais grandis, que sont les acteurs principaux de La fuite, L’oncle Léon, La cendre aux yeux et Les sables mouvants ; son humour s’y fait ironie, et féroce, son encre y vire au noir, sombre, très sombre. Ce sont tous, bien sûr, des hommes, les femmes, chez Jean Forton, même les plus jeunes, comme Maïté dans La fuite ou Isabelle dans La cendre aux yeux, étant beaucoup plus mûres que leurs compagnons. Sans décrire leur aventure, ou plutôt mésaventure personnelle, il est possible de leur reconnaître un destin commun qui est fait d’aboulie, de veulerie, de désir avorté en matière d’amour, de liberté, d’estime de soi… Il n’est que de lire les « chutes » de ces récits où l’on voudrait se faire croire que « la vraie vie est ailleurs » :
– « Je n’avais rien d’autre à faire que de regagner très vite cette chambre où l’épaule insolente de Laure m’attendait. » (La fuite)
– « Il avait peur d’être lâche, de crier. Mais ce noir qui l’entourait dissimulerait bien les révoltes de son corps, personne ne saurait jamais qu’il avait eu peur de mourir. » (L’oncle Léon)
– « Déjà j’entrevois un espoir, je devine cet instant béni entre tous où rien ne m’atteindra plus ni ne me blessera, où je me retrouverai, moi, et rien que moi. » (La cendre aux yeux)
– « […] Monsieur mon fils le plus doucement qu’il peut rappelle Dad à la réalité, réveille-toi, vieux Dad, je suis venu te chercher, réveille-toi, viens à la maison reprendre ta place. » (Les sables mouvants)
Immaturité, quand tu nous tiens… Terminons par le chef-d’œuvre du ton faussement « naturel » de ces personnages entre-deux, L’enfant roi, cette fois avec l’incipit : « Ce que je fais là est mal, j’en ai la conviction, mais je ne peux m’en empêcher. Si maman me surprenait, elle en aurait beaucoup de peine, et peiner maman est la chose au monde qui m’est la plus odieuse. Pourtant je prends ce risque, je continue, soir après soir. Soir après soir, je me relève, quand la maison est endormie, et je me livre à toi, petit cahier secret. Faut-il que mon plaisir soit grand pour trahir celle que j’aime entre toutes ! »
Drôle d’enfant, on l’avouera, capable de se livrer à ce plaisir solitaire qui consiste à griffonner un « petit cahier secret » ; péché de jeunesse, péché avoué, dans une métaphore, par un écrivain qui, dans cette vraie merveille de nouvelle qu’est « Nestor », a été capable de trouver l’adéquation exacte entre son style et l’imaginaire des personnages mis en présence :
« Nous sommes allés au village et nous avons fait le tour de la place, et les gens disaient à ma sur :
– Mon Dieu, qu’il est joli, votre bébé. Comment s’appelle-t-il, Madame ? – Nestor, disait ma sur. C’est notre premier né » (Pour passer le temps).
Le jeu des enfants – qui consiste à promener un goret mort-né comme un bébé-poupée – contamine, on le voit, les adultes, jamais aussi prompts à imiter leur progéniture que quand elle les distrait de leur condition, sans pour autant abuser leurs mystificateurs : c’est, peut-être, ce qu’on appelle l’enfance de l’art. Un art fait à la fois de lucidité et de réserve : « Cet homme d’humour et de modestie ne nourrissait guère d’illusion sur la nature humaine. Au fond, il s’était formé du monde une vision pessimiste dont il n’avait cependant tiré ni bile ni amertume. Juste une sorte d’ironie sceptique, un pli des lèvres, comme ça ». Jean Forton était de ces écrivains, les plus sensibles, les plus discrets aussi, qui, en disant « ces mots Ma vie », savent retenir leurs larmes et nous faire sourire – malgré tout.
1. Xavier Rosan, « Un air de province », dans Jean Forton, Un écrivain dans la ville, Le Festin, Bordeaux, 2000, p. 10-11. Pour les informations biographiques et quelques analyses que je donne ici, j’emprunte beaucoup à cet ouvrage.
2. Voir Nuit blanche, n° 78.
3. Voir Nuit blanche, n° 83.
4. Voir Nuit blanche, n° 88.
5. La plupart des romans d’André de Richaud ont été réédités par Grasset (La douleur, La barrette rouge) et par Le Passeur (La fontaine des lunatiques), ses nouvelles (La part du diable, Le mal de la terre) par Le Temps qu’il fait ; chez ce même éditeur, voir le Cahier n° 3-4, 1985, consacré à André de Richaud.
6. Repris aux éditions du Rocher en 2002.
7. Matthieu Galey, « Mais qui est donc Forton ? », Arts, 5 novembre 1966, cité par Xavier Rosan, art. cit., p. 7.
8. Ibid., p.10.
9. La graphie « boite » au lieu de « boîte » est bien celle voulue par Jean Forton sur la couverture des 13 numéros de sa revue.
10. La Parisienne, « revue littéraire mensuelle », n° 1, janvier 1953, p. 13.
11. Qui, outre son activité bien connue de critique dramatique, joua, jusqu’à sa mort en 1974, un rôle très important de découvreur de talents.
12. Le grand recueil, Lyres, Gallimard, 1961 ; réédition « Poésie », 1980, p. 49.
Œuvres de Jean Forton :
« Le terrain vague », nouvelle, Seghers, 1951, réédité dans Jean Forton, Un écrivain dans la ville, Le Festin, 2000, p. 125-140 ; La fuite, roman, Gallimard, 1954 ; L’herbe haute, roman, Gallimard, 1955 ; L’oncle Léon, roman, Gallimard, 1956 ; Cantemerle, roman, Gallimard, 1957 ; La cendre aux yeux, roman, Gallimard, 1957, trad. italienne (Cenere negli occhi), 1958, trad. anglaise (Isabelle), 1959 ; Le grand mal, roman, Gallimard, 1959 ; L’épingle du jeu, roman, Gallimard, 1960, « L’Imaginaire », Gallimard, 2001, trad. anglaise (The better part of value), 1962 ; Les sables mouvants, roman, Gallimard, 1966, Le Dilettante, 1997 ; L’enfant roi, roman, Gallimard, 1995 ; Pour passer le temps, nouvelles, Finitude, 2002.
Sur Jean Forton : Une seule étude d’ensemble, à ce jour, sauf erreur ou omission, Jean Forton, Un écrivain dans la ville, sous la dir. de Xavier Rosan, Le Festin, 2000, ouvrage publié à l’occasion de l’exposition présentée à la Bibliothèque Municipale de Bordeaux, du 10 octobre 2000 au 6 janvier 2001 ; un « croquis » humoristique de l’écrivain, « Jean Forton, vieux garçon à perpétuité », Les désemparés de Patrice Delbourg, Le Castor Astral, 1996, p. 203-205 ; un beau témoignage de Jean-Claude Raspiengeas, « Je n’ai pas connu Jean Forton » Grandes Largeurs, n° 6-7, printemps 1983, p. 79-83 (ce numéro, consacré à Bordeaux et ses écrivains, contenait deux nouvelles, restées inédites, « Le vieux monsieur » et « Un bon dimanche », reprises dans Pour passer le temps) ; une lecture, très juste et très précise, de l’uvre, « Pour Jean Forton », Sept petites études de Gilles Ortlieb, Le Temps qu’il fait, 2002, p. 43-64 ; un article de Paul Renard à paraître dans le n° 36 (décembre 2003) de Roman 20-50.