Pour ceux qui fréquentèrent son salon du 229, boulevard Raspail, tels Modigliani, Picasso, Cendrars et Max Jacob, elle était la baronne Hélène d’Œttingen. Or, une seule vie ne suffisait pas à cette mystérieuse aristocrate ukrainienne, car elle s’inventa trois alter ego masculins. Sous le nom de Léonard Pieux, elle écrivait des poèmes. Sous celui de François Angiboult, elle était peintre. Sous celui de Roch Grey, elle signa des romans d’une remarquable facture poétique.
À ces identités fictives, toutes trois masculines, on peut ajouter celle de Jean Cérusse, un pseudonyme que partagea Hélène d’Œttingen avec son cousin, le peintre et décorateur Serge Férat. Cérusse, autrement dit « Ces Russes » ; l’ironie ne nous échappera pas. C’est sous ce nom qu’est signé un « Avertissement » dans le numéro 18 des Soirées de Paris en novembre 1913 : « Qu . . .
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