« Paris révèle et Bordeaux, semble-t-il, étouffe. La ville, c'est bien connu, ajoutant l'oubli à l'oubli, n'aime pas ses écrivains et ceux-ci, d'ailleurs, le lui rendent bien1. »
Ainsi Jean Forton, romancier bordelais, est-il resté un auteur discret pour les cénacles parisiens et peu considéré par ses compatriotes (malgré le Grand Prix de littérature de la ville de Bordeaux en 1970), du moins ceux pour qui la (bonne) littérature n'acquiert ses lettres de noblesse qu'une fois adoubée par la Capitale.
Ainsi, alors que François Mauriac, Jean Cayrol ou Philippe Sollers, tour à tour « montés » à Paris, ont connu le succès, Raymond Guérin2 ou Louis Émié (1900-1967), bordelais eux aussi, n'ont bénéficié que d'une modeste notoriété. Il est vrai que la vie en province sied mal à la recherche de la gloire, on pense à Paul Gadenne
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