Sa robe est sobre, ourlée de noir. Une marée montante s’impose sous un ciel chargé, orageux, couleur plomb. Des lippes avaleuses d’âmes avancent vers une forme inerte qu’on devine immergée, la tirant vers un horizon sans pardon.
Un choix de couverture lourd de sens. Un trop d’humidité qui prend aux os.
J’entends le mugissement des vagues, un bruit blanc à faire taire les voix qui hantaient l’autrice de son vivant. Peut-être aurais-je dû lire ce texte avant qu’on m’apprenne comment cette femme de lettres s’est enlevé la vie ; reste que l’œuvre de cette grande dame du féminisme moderne est ancrée dans la poésie de son drame, qu’on le veuille ou non.
Pourquoi s’intéresser au suicide des artistes ? Et comment voir autre chose ici qu’un tombeau mouvant ? Qu’un livre qui nous révélerait un motif secret entre ses lignes, telle la fleur noire au centre de l’ombelle . . .
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