L'écrivain et poète Renaud Longchamps a reçu en 1992 le Grand Prix de poésie de la fondation Les Forges pour son recueil Décimations : la fin des mammifères. Cette distinction suivait de quelques années celle du Prix Émile-Nelligan, obtenu en 1989 pour un autre recueil, Légendes/Sommation sur l'histoire.
On pourrait jouer du rapprochement littéraire pour situer la démarche du poète. Si l'on considère l'ensemble de son œuvre, force est de reconnaître qu'elle n'est pas sans lien avec la prophétie de Rimbaud : « Un jour, la poésie sera matérialiste », puisque sa poésie en exprime à merveille l'esprit. Elle a quelque chose aussi du murmure serré des textes de Michaux, poète des replis de la vie, des chimies et des matières. On y trouve également du Artaud recyclé à froid aux fournaises stellaires. Mais il y a surtout, qui lui est propre et . . .
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