L'un est jeune, l'autre moins ; l'un écrit en catalan, l'autre en castillan ; l'un s'intéresse à des lieux abstraits et universels, l'autre arpente et sillonne sa ville comme s'il écrivait autant avec sa plume qu'avec des cartes de ville, des plans de métro, des photos aériennes.
Sergi Pàmies et Manuel Vázquez Montalbán sont copains, tous deux fervents de politique (Pàmies est le fils d'un ancien dirigeant du parti communiste catalan, le PSUC ; Montalbán en est un militant de longue date), et comme ils aiment parler littérature autant que politique, notre entretien s'est déroulé à mi-chemin entre les deux, encore que dans de telles contrées ces distinctions soient parfois bien aléatoires.
Aussi, pour Manuel Vázquez Montalbán, le choix d'écrire en espagnol n'a rien à voir avec la politique. Homme de gauche, il s'est toujours battu pour les travailleurs, pour la justice, et aussi pour . . .
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