À 57 ans, Richard Jorif publiait son premier roman, ce fabuleux Navire Argo à bord duquel nous sommes embarqués avec enthousiasme pour une grande expédition sur l'océan langagier. Rarement pareille jubilation de l'écriture, pareil amour fou des mots ne s'étaient trouvés alliés à la douce ironie de celui qui a tout lu, tout relu.
À l'heure où la graphomanie s'empare de tout un chacun, alors que le nombre de manuscrits soumis aux maisons d'édition croît de façon exponentielle, qu'un homme qui consacre sa vie à l'écriture attache si peu d'importance à être publié a de quoi surprendre. Aussi la première question qui vient à l'esprit du lecteur est « pourquoi ? ». « J'écris depuis que je sais écrire. Toute ma vie tendait à cela. Je n'ai jamais résisté à la tentation d'écrire mais j'ai résisté à celle de publier ; je m'accommodais très bien d'écrire dans l'ombre et de ne pas être . . .
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