En novembre 1987, Fernand Ouellette recevait le prestigieux Prix Athanase David, hommage mérité pour cet écrivain simple, chaleureux et discret, et qui est l'un des auteurs les plus prolifiques de sa génération.
Nuit blanche : L'implication est-elle semblable pour la poésie, le roman et l'essai ?
Fernand Ouellette : Cela peut sembler paradoxal qu'un poète écrive un roman. Le poème et le roman sont des mondes si différents, en apparence. Mais plusieurs poètes ont écrit des romans : je pense à Louis Aragon, Pierre Jean Jouve, Anne Hébert. La poésie se tient vraiment dans l'ordre de l'intemporel, ou ce que j'appelle le « cercle de l'augure » ; tandis que le roman se bat avec le temps, souvent dans le quotidien. Le poème propose une intensité telle qu'on a l'impression d'aller à l'essence des choses. Sans ce travail poétique, il . . .
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