Faut-il encore présenter Bernard Clavel, cet auteur français qui compte 74 livres édités, dont une quinzaine sur le Québec ? Il fête cette année le 40e anniversaire de la parution du premier titre, L’ouvrier de la nuit. Bernard Clavel écrit des romans, des contes pour enfants, des légendes, des pièces radiophoniques ; aux revues, il propose des nouvelles, des articles sur la peinture ; il écrit des chansons. Certains de ses livres connaissent de très gros tirages ; ils sont dans les bibliothèques, dans les écoles ; ils passent d’une génération à l’autre dans les familles.
Nous avons rencontré Bernard Clavel pour parler plus particulièrement avec lui de son amour du Grand Nord et des livres qu’il y a consacrés, ces six volumes de Royaume du Nord, écrits entre 1983 et 1989 ; il y parle de la colonisation, des Blancs, des Indiens.
Bientôt trente ans déjà
« Je suis venu la première fois au Québec en 1968, pour participer au Sel de la semaine, avec Fernand Seguin. C’était en plein hiver et j’avais été accueilli par une poudrerie merveilleuse. J’étais fasciné et je m’étais toujours promis de revenir. Je me suis très vite intéressé à la colonisation des années 30 en Abitibi. Je suis allé beaucoup dans le bois ; j’y faisais des séjours de huit ou quinze jours, d’un mois même, pour essayer de me pénétrer un peu du pays ; il faut commencer par parcourir, regarder, voir. Puis j’ai rencontré les gens ; ils sont très faciles à rencontrer, ils sont très accueillants, ils racontent volontiers tout ce qu’ils ont vécu. Dès le début, j’ai senti qu’il y avait là une aventure prodigieuse que personne n’avait jamais racontée. Il y a tellement de personnages qui ont vécu des aventures fabuleuses dans le Nord. Il y a quelque chose de magique dans la colonisation des années 30 et c’est complètement inconnu. Moi-même, je n’en avais jamais entendu parler auparavant. Quand j’habitais à Montréal et que je disais aux gens que je partais en Abitibi, ils réagissaient vivement : ‘Tu es complètement fou ! Qu’est-ce que tu vas foutre en Abitibi, c’est un pays perdu, il n’y a rien à voir, personne à qui parler’. C’est curieux, quand même ! Puis j’ai lu des documents, des journaux de l’époque, bien sûr. Je disais à Josette* que je cherchais de l’information sur tel ou tel aspect. – Il faut voir le ministre ! – Tu parles, le Ministre, je ne patienterai pas un an pour voir un ministre – Alors elle téléphonait et le gars me recevait, c’était inouï. En France, ils ne vous recevraient pas du tout. »
Les premiers habitants d’Amos
Harricana, le premier de la série du Royaume du Nord, raconte ces aventures des années 30. Saint-Georges de Harricana, c’est Amos. C’est là que Bernard Clavel a rencontré les Turcotte, les gens qui ont servi de modèle à la famille qui, dans le roman, part s’installer près du pont, là où vont bientôt se rejoindre les deux tronçons de la voie ferrée. Ils vivent avec les ouvriers et ils ont installé une laverie pour répondre aux besoins de ces hommes seuls, mais ils nourrissent l’idée d’ouvrir un magasin général le jour où la voie ferrée sera inaugurée et que des familles viendront s’installer dans le voisinage. Ce qui fut fait.
« Tous ces gens qui ouvraient des terres m’émerveillaient ! Mais quelle vie Alfred Richard, de La Sarre, est probablement un des plus anciens du pays. Si c’était à refaire, recommencerait-il ? ‘Si c’était à refaire, m’a-t-il répondu, je me pendrais en haut de la plus haute épinette pour être sûr de ne pas me rater ; non, je ne recommencerais pas.’ Il me dit cela avec un peu d’amertume, parce qu’il a le sentiment que le reste du pays l’ignore. Et c’est vrai. Partout où je suis allé, j’ai été reçu merveilleusement. Je suis retourné il y a quelques années chez le dernier qui s’accroche encore au fin fond de l’Abitibi, tout seul sur un rang. Ils veulent lui couper l’électricité, ils n’ont pas encore osé. »
L’intuition du romancier
La suite de Harricana s’intitule L’or de la terre. C’est l’histoire d’une mine d’or, creusée sous un lac, qui se termine par l’inondation de la mine. « En préparant ce livre, j’ai surtout rencontré deux personnes qui m’ont ouvert la porte des mines pour que je puisse m’y balader. L’un était un ancien ministre des richesses naturelles du Canada et l’autre était directeur des mines à Québec. Tous les deux m’avaient promis de lire le manuscrit une fois terminé. Je leur avais demandé si c’était possible qu’une mine creusée sous un lac soit inondée un jour parce qu’on aurait fait une erreur de calcul, on aurait percé le plafond. Les deux m’avaient donné la même réponse : ce n’est jamais arrivé mais ce n’est pas impossible. Donc j’écris le livre, je leur envoie le manuscrit, puis je reviens au Québec pour les rencontrer, savoir ce qu’ils en pensent, qu’ils me disent s’ils n’y ont pas trouvé de conneries énormes ! – Non, c’est formidable, on dirait que vous avez été mineur toute votre vie, il n’y a absolument rien à changer. – Oui, mais la fin, la mine inondée – Mais c’est l’affaire de la mine Belmoral ! – La mine Belmoral ? Je n’ai jamais entendu parler de ça, moi – Vous n’en avez jamais entendu parler ? On pensait que vous vous en étiez inspiré !’ Ils me donnent un gros rapport sur la catastrophe de la mine Belmoral et effectivement, il s’était passé la même chose ; ce n’était pas un lac, mais des marécages et la mine avait été noyée sous les boues. Je rentre chez moi en Suisse. Quand j’écris, je note chaque jour ce que j’ai fait, tel chapitre, telle page. Je recherche mon agenda de l’époque et la semaine où j’écrivais la mine noyée avait lieu la catastrophe réelle. Josette, à mes côtés, me dit : ‘Qu’est-ce que tu as, tu es tout pâle, es-tu malade ? – Imagine, la même semaine, j’espère que je ne leur ai pas porté malheur.’ C’est fou quoi ! Inventer ça de toutes pièces alors que cela se produit réellement de l’autre côté. Jean-Paul Drolet, qui a été ministre des ressources naturelles du Canada le confirmera ! Ça m’a fait un sacré choc. Les pauvres types, c’est moi qui les ai foutus dans la poisse ! Le métier de romancier, c’est souvent d’aller plus loin que la réalité, et puis de s’apercevoir qu’elle vous rattrape. Il y a même des choses qu’on ne pourrait pas mettre dans un roman parce que personne ne le croirait. »
Et les histoires se poursuivent
Il y eut Miséréré, puis Amarok, le quatrième de la série, un véritable suspense, très lu dans les écoles en France. Timax, un Blanc, se bat, dans un bar, avec un agent de la police militaire ivre, qui le provoque. L’homme tombe à la renverse sur un coin de table, il meurt. Raoul le Trappeur et son chien Amarok partiront avec Timax, loin dans le Nord, mais la police les retracera et tuera Timax. Raoul lui rendra la monnaie de sa pièce puis emmènera le corps de Timax jusqu’à la Banquise et s’y laissera mourir de froid ; la neige les ensevelira.
Les barrages de la Baie James
Pour écrire Maudits sauvages, le dernier après L’angélus du soir de Royaume du Nord, Bernard Clavel s’est rendu aux barrages de la Baie James, il s’est promené sur les chantiers, cherchant l’aventure. La tribu des Wabamahigans, il l’a inventée, mais il s’est inspiré des Indiens qu’il a connus.
« Je connaissais un médecin qui les soignait, Jean Ferguson, professeur à Val d’Or et écrivain. Il y avait des Indiens à l’école de Val d’Or. Si j’allais avec lui dans leur famille, je n’étais pas reçu comme un journaliste qui cherche à parler d’eux ; ils m’accueillaient comme quelqu’un qui vient avec un ami, c’était une tout autre approche. »
Le prologue qui ouvre le livre raconte l’histoire de Tiska et du loup blanc. Tiska est la seule survivante de sa tribu et marche vers le Nord. Elle suit le loup blanc qui a tué un caribou, s’en repaît puis s’éloigne pour la laisser manger à son tour. Il bondit sur le sable et chasse les grands oiseaux blancs qui laissent tomber les poissons fraîchement pêchés. « Chaque soir, le loup choisit une grosse roche. À contre-vent il creuse la neige croûtée jusqu’à atteindre les mousses. La femme se couche et il s’allonge contre elle. À l’aube ils repartent, lui toujours à une trentaine de pas devant elle […] Ils vont ainsi jusqu’à voir apparaître la ligne violacée et dentelée d’une chaîne de montagnes recouvertes de neige où ruisselle la lumière. » L’histoire de Tiska n’est pas une légende indienne, Bernard Clavel l’a aussi inventée. La seule chose qu’il savait, c’est que les Indiens étaient arrivés par le Détroit de Béring. Il a surtout vu les réserves qui sont au bord des barrages. La tribu des Wabamahigans, descendante de Tiska, s’est divisée. Les anciens sont restés sur La Longue Île, ils ont construit un wigwam près du sol où reposent leurs ancêtres. Les jeunes sont partis vivre dans les réserves ; ils ont accepté de laisser leurs terres et leurs rivières aux mains des Blancs contre de l’argent, des maisons, de la nourriture. Un ministre du Québec – et ceci est un fait réel – passe une nuit dans le wigwam des Anciens, protégé du froid par trois peaux d’ours. Le matin, les femmes préparent du thé et de la banique fraîche. Le Chef remet au ministre un rouleau de fourrure et lui dit : « Si tu es tenté de trahir notre amitié, dors sur cette peau d’ours où tu as dormi chez moi. Elle enlèvera durant le silence de la nuit les mauvaises idées que le bruit de la journée aura fait entrer dans ta tête. » Après la mort du Chef Mestakoshi, six vieillards ont encore résisté pendant une année puis ils ont rejoint le village, là où la taïga ne joue plus aucun rôle.
Est-ce fini, la vie dans le bois ?
En 1996, Bernard Clavel publie Le carcajou. Le livre s’ouvre sur cette citation d’Alfred de Vigny : « Laissez-moi m’endormir du sommeil de la terre ». Est-ce fini la vie des Amérindiens dans le bois ? Est-ce fini la trappe sur les chemins enneigés de l’hiver ? On sait que la construction des barrages a chassé les castors qui vivaient là, dans une vallée maintenant envahie par les eaux. Le déboisement a refoulé les animaux, gros et petits. Ne reste que le carcajou, qui détruit tout là où il passe. C’est le diable invisible ! Moos, Waboos et leurs femmes ont voulu partir trapper un hiver, par amour du bois et pour obtenir une prime supplémentaire du gouvernement. Mais le carcajou rôde, il détruit la viande d’ours congelée qu’ils ont installée sur un échafaud ; il attaque deux de leurs chiens et les déchiquète. Quand Waboos aura enfin réussi à le tuer, il revient vers le wigwam mais il n’en sort plus aucun filet de fumée. Ses trois amis y sont morts de faim et de froid. « Après cette marche épuisante, Waboos avait très chaud. Il s’en est réjoui. Dès qu’il s’est assis, il a senti la sueur se glacer sur tout son corps et il a murmuré : ‘Ce ne sera pas long’. Puis il n’a plus rien dit. Les yeux grands ouverts dans l’obscurité, écoutant le hurlement du nordet, il s’est mis à regarder sa vie. Il l’a reprise dès les débuts. Dès l’enfance. Avec les vieux. Avec les premières courses en forêt et les grandes trappes. Peu à peu, ces images qu’il revoyait se sont brouillées. Leur passage dans la nuit s’est fait plus lent et de moins en moins lumineux. Il lui a semblé que le vent soufflait moins fort. Un instant, il a espéré que l’hiver allait s’achever et que le printemps viendrait le réveiller. Waboos le vieil Indien a sombré dans un lac sans fond avec cette idée du retour de la saison vivante. Il n’a pas souffert. Son corps s’est raidi presque d’un coup. Pétrifié par le grand gel. »
« La mort des Indiens, je ne l’ai pas inventée. J’ai rencontré un géologue qui a travaillé, dès l’origine, aux chantiers de la Baie James. Il a été un des premiers déposés là-bas par un hydravion. Ils étaient trois ou quatre qui vivaient complètement isolés, pendant deux ou trois mois avant qu’on ne vienne les rechercher. Un jour de printemps, ils sont arrivés dans une forêt, ils avaient l’impression d’être complètement seuls ; puis ils ont vu un wigwam sans fumée, sans rien. Ils se sont approchés et à l’intérieur, ils ont trouvé quatre Indiens morts. »
Quelques textes en italique parsèment le roman ; ils parlent de la taïga, de l’ours Makwa, du wigwam, du carcajou, etc., comme si l’auteur avait voulu en faire les « symboles » de cette vie dans le bois qui est en train de disparaître. « Ce n’est pas mon pays, je ne peux pas porter de jugement, ce serait mal venu de ma part mais j’ai souvent eu l’impression que l’argent ne peut tout faire. On leur a donné beaucoup d’argent ! Quand vous allez dans certaines réserves et que vous voyez les gens, alignés contre un mur près du magasin général, qui jouent au bingo toute la journée, vous pensez qu’il serait préférable qu’ils soient dans le bois, occupés à trapper… Un prêtre avec qui je discutais de mes projets d’écriture m’a dit : ‘Ça fait trente ans que je vis avec eux, je ne les connais pas. Ce n’est pas en quinze jours que vous allez y arriver !’ Et il avait bien raison. Ce serait faux de prétendre que je connais très bien les Indiens. J’ai essayé de pénétrer un peu leur âme, mais c’est difficile. Les réactions que j’ai reçues des quelques Indiens qui ont lu mes livres sont intéressantes. »
Alors…, la modernité ?
Les jeunes rêvent plutôt de modernité, comme L’Iroquoise. Elle sait tout faire pour survivre dans le Bois, mais l’homme blanc accède enfin à son désir ; ils iront vers la ville, oui ils iront au cinéma. Elle coud une robe blanche selon le modèle des images qu’elle a tant de fois regardées. Elle s’est acheté un chapeau à fleurs mais quand le vent l’emporte, elle bascule de son cheval et tombe la tête la première au fond du ravin. Morte ! « Le rêve de la modernité ! On ne peut pas leur demander de vivre sans télévision, sans téléphone, sans tout le reste ! Je ne les condamne pas parce qu’ils veulent vivre autrement que les anciens. »
Et le rêve…
En 1996, 250 000 Français ont débarqué au Québec. L’homme du Labrador, c’est le rêve qui sommeille dans le cœur de chaque Français. Pourquoi sont-ils si attirés ? « C’est vrai qu’ils sont attirés, disons par le Canada, pas seulement par le Québec. C’est l’exotisme. Peu d’entre eux vont dans le Nord. Ce sont les villes, le Saint-Laurent, les Laurentides, les Rocheuses… Ils viendront bientôt faire du ski l’hiver ! Mais ça me fait un peu mal quand je vois à quel point certains se tiennent mal, slips et grosses bedaines, aucun respect pour le pays qu’ils visitent. Le tourisme est ce qu’il y a de plus destructeur. Cela fait partie des horreurs de la paix. Je sais que mes livres les incitent à venir voir…, mais je ne peux pas pour autant m’arrêter d’écrire ! »
Avec plaisir, il cite Zola : « Pas un jour sans une ligne, c’est à ce prix qu’on est écrivain ». Chaque journée commence à cinq heures le matin. Aucune rature dans ses manuscrits ; il préfère écrire de nouveau le texte en entier. Sept fois, il a recommencé Maudits sauvages, un livre de 354 pages ! Actuellement, deux ou trois textes sont en préparation, mais il n’en parle pas avant que le livre sorte ; il n’est jamais certain que le projet aboutisse. Plus de quarante ans qu’il écrit et il le fait encore, soigneusement, avec beaucoup d’imagination, chaque jour…
*Josette Pratte, la conjointe de Bernard Clavel depuis bientôt vingt ans, est originaire de la ville de Québec.
Bernard Clavel a publié, entre autres :
L’ouvrier de la nuit, Robert Laffont, 1956 ; Qui m’emporte : Le tonnerre de Dieu, Robert Laffont, 1958 ; L’Espagnol, Robert Laffont, 1959 ;Malataverne, Robert Laffont, 1961 ; La grande patience, t. 1, La maison des autres, Robert Laffont, 1962 ; La grande patience, t. 2, Celui qui voulait voir la mer, Robert Laffont, 1963 ; La grande patience, t. 3, Le cœur des vivants, Robert Laffont, 1964 ; Le voyage du père, Robert Laffont, 1965 ; L’Hercule sur la place, Robert Laffont, 1966 ; La grande patience, t. 4, Les fruits de l’hiver, Prix Goncourt 1968, Robert Laffont, 1968 ; L’espion aux yeux verts, Robert Laffont, 1969 ; Le tambour du bief, Robert Laffont, 1970 ; Le seigneur du fleuve, Robert Laffont, 1971 ; Le silence des armes, Robert Laffont, 1974 ; Pirates du Rhône, Robert Laffont, 1974 ; Lettres à un képi blanc, Robert Laffont, 1975 ; Les colonnes du ciel, t. 1, La saison des loups, Robert Laffont, 1976 ; Les colonnes du ciel, t. 2, La lumière du lac, Robert Laffont, 1977 ; Les colonnes du ciel, t. 3, La femme de guerre, Robert Laffont, 1978 ; Thiennot, J’ai lu, 1980 ; Les colonnes du ciel, t. 4, Marie Bon Pain, Robert Laffont, 1980 ; Les colonnes du ciel, t. 5, Compagnons du Nouveau-Monde, Robert Laffont, 1981 ; Le royaume du Nord, t. 1, Harricana, Albin Michel, 1983 ; Le royaume du Nord, t. 2, L’or de la terre, Albin Michel, 1984 ; Le royaume du Nord, t. 3, Miséréré, Albin Michel, 1985 ; Bernard Clavel, qui êtes-vous ?, avec Adeline Rivard, J’ai lu, 1985 ; Le royaume du Nord, t. 4, Amarok, Albin Michel, 1987 ; Le royaume du Nord, t. 5, L’angélus du soir, Albin Michel, 1988 ; Le royaume du Nord, t. 6, Maudits sauvages, Albin Michel, 1989 ; Quand j’étais capitaine, Albin Michel, 1990 ; Le massacre des innocents, J’ai lu, 1990 ; Meurtre sur le Grandvaux, Albin Michel, 1991 ; La révolte à deux sous, Albin Michel, 1992 ; L’homme du Labrador, Albin Michel, 1993 ; Cargo pour l’enfer, Albin Michel, 1993 ; Les roses de Verdun, Albin Michel, 1994 ; Le carcajou, Robert Laffont, 1996 ; Jésus, le fils du charpentier, Robert Laffont, 1996.
Plusieurs des ouvrages de Bernard Clavel ont été publiés en format de poche aux éditions J’ai lu. De plus, l’auteur a écrit 22 ouvrages pour les jeunes.