Libanaise née en Égypte, Andrée Chedid vit en France depuis l'âge de 26 ans. Chez cette écrivaine de la durée, chez cette femme dont l'écriture se déploie résolument hors de soi pour atteindre au fondement des choses et de l'être, chez cette femme qui, écrivant, ne se sent que peu concernée par la tentation autobiographique, l'exil est volontaire et serein.
Nul écartèlement entre deux cultures et deux langues, donc, mais la conciliation instinctive de deux différences. Avec l'omniprésence du pays d'origine qui, loin de la nostalgie, devient ici le lieu privilégié d'expression de l'intime et de l'universel.
Venue très tôt à l'écriture, dès l'âge de 18 ans, Andrée Chedid publie donc ses tout premiers poèmes chez elle, en Égypte. À l'époque elle écrit en anglais, parce qu'elle aime beaucoup la poésie anglaise, et . . .
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