Andrée A. Michaud impose, après seulement deux romans, une voix, un style. Elle manie le crayon comme d'autres le pinceau, écrivant comme l'on peint, gommant tel trait, retraçant tel détail, ajoutant les gris aux bleus, leur opposant le rouge...
Dans La femme de Sath, une femme tente de reconstituer, d'après les témoignages des rares survivants d'un raz-de-marée qui a englouti leur ville, l'histoire d'un homme et de deux femmes descendus un jour du train qui passait par Sath. Portraits d'après modèles raconte l'histoire d'un peintre et de son modèle qui vont se pencher jour après jour au-dessus des mêmes photographies, elle racontant l'histoire qu'elle prête aux sujets représentés, lui écoutant ou peignant. Rien n'est acquis pour les personnages d'Andrée A. Michaud, ils n'ont pour tout bagage que . . .
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