Le 7 juin 2012. Je me réveille à l’hôpital, retenu par mes plaies et celles de l’Autre, tous boyaux pendant de mon corps. Une grande fatigue me ronge. Peu à peu le cœur se défait, fier de son forfait. Oui il est veule, le cœur. Il ne connaît que la possession et la destruction dans le passé, le présent et le futur. À l’enseigne de la vie, il ne s’évade jamais de la nature. Le cœur connaît l’horizon de ses châtiments quotidiens, avec ou sans anesthésie. Et les heures passent, lentes et toujours à digérer.
La mort n’a pas voulu de moi. Encore une fois. Je regarde mon ventre. Il est une surface lunaire labourée de balafres et de cratères. Pourtant, il est scarifié, mon corps, depuis ma naissance. Le téléphone sonne. Dans la chambrée les malades se figent dans leurs regards effarés. À bout de bras, je saisis le combin . . .
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