Du baroque au modernisme J'ai l'habitude de dire que la littérature brésilienne n'a pas eu d'enfance, dans la mesure où l'in-fans (enfant) est celui qui « ne parle pas » encore (du latin fari). Comme certains héros mythiques, la littérature brésilienne – en particulier la poésie – est née adulte, vigoureuse, en pleine maturité, dans le décor polyglotte du baroque – style universel – et en maniant avec adresse le « code de l'époque » dans lequel ses poètes inauguraux, Gregório de Mattos e Guerra (1636-1695) et Botelho de Oliveira (1636-1711), s'exprimaient.
Le premier était versé dans tous les genres poétiques (lyrique, religieux, satirique), mais notamment doué pour l'exploration du filon carnavalisé de la satire, comme son contemporain, le Péruvien Caviedes ; le second était un lyrique d'une sensibilité raffinée et un artisan impeccable. Gregório de Mattos maniait le portugais et l'espagnol et, du reste, hybridait le portugais avec des . . .
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