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NUIT BLANCHE

Une irrécupérable tête brûlée aux idées fixes pas toujours heureuses se lance à la recherche de son père. Celui-ci l’avait confiée, bébé, à Thomassine, alors devenue sa seule famille. Thomassine a toujours cherché à la protéger, à lui éviter des malheurs, mais évidemment Zoé n’en fait qu’à sa tête, et s’embourbe dans toutes sortes de pétrins. Son entourage l’aide inconditionnellement, mais elle fuit cet amour.

Les rebondissements abondent alors qu’elle remonte la filière familiale, tant bien que mal, jusqu’en Europe. Le roman prend alors des allures d’enquête policière pour déboucher sur des conclusions pour le moins inattendues, où s’insère une intrigue politique. On s’explique alors la présence de certains personnages présentés au début du récit, qui ne faisaient pas partie du quotidien de l’héroïne. Ils y prendront place, et leur force sera symbolique. Progressivement, l’auteure installe une opposition entre les origines physiques de Zoé et le tissu de relations qui se trame autour d’elle.

Les secrets de chacun étoffent l’histoire, lui donnent de la profondeur et de la subtilité alors qu’elle pourrait pécher par simplisme. Le roman est léger, gentil, le style juvénile (un personnage se nomme d’ailleurs Ségur, qui renvoie au ton un peu « Malheurs de Sophie », ici en version 2002 avec une héroïne dans la vingtaine).

Si ce troisième roman de Véra Pollak retient l’attention, c’est par les surprises qu’il ménage, la justesse de ton, des personnages attachants, et particulièrement les personnages secondaires. Bref, pas de grand choc littéraire, ni de trouvailles stylistiques renversantes, mais du plaisir à la lecture d’une histoire bien menée, rigolote.

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