Dans leurs récits de voyage en Asie, les Occidentaux ont longtemps colporté une représentation ethnocentrique de leur culture. Il en est tout autrement depuis la seconde moitié du XXe siècle alors que les voyageurs écrivains partent pour mieux se décentrer et se dépayser, voire pour mieux apprendre à désapprendre. On se rappellera la fameuse remarque de Nicolas Bouvier : « Si on ne laisse pas au voyage le droit de nous détruire un peu, autant rester chez soi ». Dans le récit de son voyage de cent jours au Viêt Nam en compagnie de sa conjointe et de leur fils de onze ans, Alain Olivier ne fait pas exception à la règle. Son discours contre-ethnocentrique et antitouristique n'a d'égal que son désir de mieux (re)connaître l'Autre. On assiste en fait à une forme d'inversion des rôles, les préjugés anciennement projetés sur l'Asiatique étant maintenant attribués aux Occidentaux. À nous le . . .
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