Travail ambitieux et utile que celui de comparer les genèses des régimes d’assurance-santé du Québec et des États-Unis. Rares sont ceux qui refermeront le bouquin de Joseph Facal en n’y ayant rien appris. La recherche, en effet, est méticuleuse, sereine, attentive aux parentés comme aux dissemblances. Honnête, l’auteur torpille lui-même plusieurs des hypothèses du départ. Dans tel cas, le hasard fait mieux que les stratégies plus songées. Dans tel autre, la réforme survit au manque de charisme du « porteur de ballon ». Joseph Facal dégage quand même avec force deux constats peu enthousiasmants. D’une part, les deux réformes ont été interceptées par la profession médicale. D’autre part, le résultat final ressemble peu au projet initial. Si, malgré tout, le modèle québécois a mieux défendu l’idéal du départ, c’est que la profession médicale est un peu plus fragmentée en terre québécoise. On affectera d’un bémol les louanges que Joseph Facal déverse sur Claude Castonguay. Il eut le mérite de proposer une réforme et le tort de la revoir à la baisse. Le ministre Castonguay s’est largement dissocié du rapport Castonguay.
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