« Labyrinthes de souvenirs éphémères, instants de vie réels ou inventés, présent inévitablement tricoté dans le passé, tous les récits, nouvelles ou comédies réunis dans ce recueil portent la marque d’un écrivain fasciné par le cinéma », propose avec justesse la quatrième de couverture de ce troisième recueil signé W. Boyd. Effectivement, chaque nouvelle est entichée du cinéma, cet art de l’image-mouvement, que Boyd utilise parfois comme thème ou parfois comme modèle de ses récits (jeu stylistique simulant des manipulations vidéographiques, ou véritable scénario de court métrage). Mais il y a là trop de banalité. Ainsi, par exemple, dans le texte « Hantise », ce qui s’annonce comme un intéressant montage cinématographique dans l’écriture se révèle être, malheureusement très tôt, une contribution scénographique aux romances qui grisent les après-midi à TVA. Banales aussi sont les intrigues, diluées dans des détails inutiles et bavards qui n’ont d’importance ‘ pour l’éditeur peut-être ‘ qu’en longueur (quantitativement). Parfois, on croit que les choses s’arrangent lorsque peut-être on reconnaît chez les personnages et dans les thèmes quelque chose de nietzschéen (« Hantise ») ou de borgésien (« Nat Tate »), mais le bavardage rattrape aussitôt la « bonne idée » et la submerge d’un flot de paroles Recueil qui saura satisfaire les lecteurs pour qui le temps ‘ de lire ‘ ne compte pas, qui ne peut donc être perdu ; et qui déplaira (euphémisme) certes à ceux pour qui la lecture est non seulement une question de temps ‘ précieux ‘, mais de savoir, de nouveauté, de poésie.
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