La délicatesse de la couverture, une reproduction d’une fleur de l’Herbarium d’Emily Dickinson conservé à l’Université Harvard, annonce bien la fine dentelle qui qualifie l’écriture de cette vraie et fausse biographie de la mythique poétesse du XIXesiècle.
Dans Les villes de papier, Dominique Fortier explore les mondes qu’elle a elle-même déjà habités et habite encore, comme ceux qui ont vu grandir puis mourir « la dame en blanc ». Si l’auteure a séjourné autant à Montréal, Ottawa et Boston qu’à Scarborough ou Cape Elizabeth – avec « sa plage de sable si blanc qu’il en semblait presque lunaire » –, Emily Dickinson, quant à elle, n’a guère bougé d’Amherst, son lieu de naissance dans le Massachusetts. À travers ces deux récits en parallèle perce le vibrant contraste entre les écrivaines, que l’habileté de l’auteure Fortier met encore plus en lumi . . .
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