La plaquette de Georges Bouchard, publiée pour la première fois en 1926, aurait pu s’intituler Dans mon village, il y a belle lurette. Contemporain du chanoine Groulx, l’ancien professeur de l’Université Laval et sous-ministre de l’Agriculture à Ottawa offre 27 silhouettes typiques issues du terroir, qu’il regroupe sous la forme d’une visite guidée, promenant son miroir le long d’un sentier graveleux d’une paroisse canadienne-française d’antan.
Au milieu de ce portrait domine l’église, où toutes les routes convergent. Lieu de rassemblement dominical, celle-ci impose aux paysans le rythme d’une vie spirituelle et bat la mesure des sociabilités villageoises. Plusieurs personnages typiques évoluent autour d’elle : le curé, le maître chantre, le bedeau, le crieur et la ménagère du presbytère. En contrebas du chemin se trouve la boutique du forgeron, où naissent et transitent les cancans, ainsi que les socs de charrue endommagés. Plus loin, le cordonnier . . .
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