Francine Pelletier présente sous pseudonyme un premier polar destiné à un public adulte. Dans La vieille fille et la mort, Catherine Sylvestre, auteure et personnage principal, raconte sa macabre découverte au terme de sa soirée d’anniversaire. S’ensuit un flot de questions et d’incompréhensions qui la lanceront sur le chemin de la vérité. Oscillant entre la peur et l’excitation de mener sa propre enquête en parallèle à celle de la police, Catherine devient quasi paranoïaque, mais son instinct l’incite à poursuivre son investigation, au grand dam du sergent-détect’ Yves Tremblay.
La vieille fille et la mort est un polar qui guide le lecteur vers une marre de suppositions et d’hypothèses. Catherine et les gens qu’elle côtoie sont particulièrement vrais, distincts, imaginables, et leur vie est normale, ordinaire. Le genre d’histoire qui pourrait arriver à n’importe qui. Par ailleurs, Catherine Sylvestre métisse deux genres complètement différents qui cohabitent relativement bien ici : le polar et le livre de fille. On peut dire que son roman noir est teinté de rose, ce qui permet à l’auteure de rejoindre un plus grand public. Aussi, malgré la légèreté du récit, l’intrigue est tissée serrée et bien fignolée. Malheureusement, l’histoire aurait pris une tout autre saveur si elle avait été plus courte et si le personnage avait plus assumé son comportement.
Voilà un roman qui plaira aux publics adulte et adolescent par son style d’écriture simple, en joual, accessible ; Catherine Sylvestre a bien appliqué la recette du polar. Pour une fois dans ce type d’histoire, les cartes sont jouées par une personne ordinaire. La pâle présence du corps policier dans les investigations menées pour retrouver le meurtrier affaiblit quelque peu la crédibilité de l’intrigue, mais Catherine Sylvestre manipule bien la curiosité du lecteur.
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