En peu de pages, l’auteure effectue une solide exploration d’un aspect controversé de la vie montréalaise : la présence et l’expansion de communautés juives ultra-orthodoxes. Sans jamais verser dans le pittoresque-à-tout-prix, Sandrine Malarde décrit et s’efforce de comprendre le farouche isolement de milliers d’hassidim. Sa méthode, comme le révèle le titre du livre, consiste à voir les hassidim depuis leur intérieur au lieu de les réduire en objets de voyeurisme : leur vie secrète importe plus que leur vêture.
Malgré la tendance centrifuge de beaucoup d’univers religieux marginaux, un objectif rattache les diverses tendances de cette communauté : « […] les juifs ultra-orthodoxes ont tous en commun le souci de ne pas s’assimiler à la société séculière ». Non seulement les hassidim réduisent le plus possible les contacts avec l’extérieur, mais ils tiennent à vivre même entre eux sans imiter les mœurs de l’ext . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion