Suzanne Quimper, rédactrice publicitaire de métier, avait fait le grand saut avec La mise au point G. Son dernier-né, Ventre à louer, s’inscrit, comme le précédent, dans le courant de la chick lit, une littérature populaire qui s’adresse davantage aux femmes. Laissez-vous raconter par Florence, le personnage principal, une histoire plutôt abracadabrante qui pourtant ne vous laissera pas indifférent et qui est vécue par plusieurs Québécois aux prises avec le même désir ardent d’avoir un enfant à tout prix.
Témoin du parcours particulier d’un couple infertile qui fait appel aux services d’une mère porteuse, la lectrice doit laisser de côté ses jugements. Elle doit accepter d’accompagner les personnages dans cette aventure potentiellement polémique. Peu importe ce qu’on en pense, l’histoire ne peut que faire sourire et divertir l’instant de quelques pages. Un soupçon de suspense vient ombrager par moments la naïveté et la simplicité rafraîchissantes du récit et susciter un nouvel intérêt.
Comme tout bon roman de filles, Ventre à louer dépeint la réalité d’un jeune couple qui pourrait être le vôtre ou vos voisins. Malgré une relation quasi parfaite un peu trop idéalisée entre Florence et Philippe et les réparties cocasses mais improbables de certains dialogues, on s’attache beaucoup aux personnages parce qu’ils nous ressemblent et qu’on suit leur quotidien. On a les mêmes inquiétudes, les mêmes activités ou presque et on partage leurs fous rires.
Dans ce roman léger, mais qui ébranle certaines convictions et qui traite d’un thème sensible, Suzanne Quimper trouve sa voix, toute en humour et en autodérision. On s’immisce dans la vie des attachants Florence et Philippe et on regrette de ne pouvoir assister au débat, de ne pouvoir les guider dans cette aventure comme on le ferait avec nos propres amis. Lâchez prise et gâtez-vous avec ce petit bijou québécois.
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