L’œuvre d’Antonin Artaud est sans contredit l’une des plus imposantes, des plus troublantes à avoir jamais été publiées. Parce que sa parole, tantôt souffrante, tantôt exaltée, est profondément, cruellement vivante, soufflante, charnelle. Elle mord, crache, saigne et sue. Elle sécrète de l’intelligence pure, brute et crue. Et, pour cela justement, elle dérange, effraie. Et, pour cela justement, on l’a qualifiée de folle. Affaire classée.
Et pourtant non. Voilà que, pour la plus grande joie des lecteurs d’Artaud (et des lecteurs tout court), paraît, chez Lévesque éditeur, un livre étrangement attrayant, au titre mystérieux : Une estafette chez Artaud. Son auteur : Nicolas Tremblay. Son histoire : celle d’une rencontre, d’un savoir, d’un choc langagier. Celle de Nicolas Tremblay, mort en 2015. Celle de son « histoire » avec l’œuvre d’Artaud, relatée par sa descendance. En effet, quelques générations se sont succédé depuis la mort . . .
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