Récit autobiographique sous forme de chroniques, Un roman russe révèle un personnage-auteur en proie à des obsessions récurrentes : découvrir la vérité sur son grand-père géorgien disparu tragiquement, apprendre le russe, vaincre la jalousie, échapper à la folie en l'exorcisant mais comment ?
Le déclencheur : on propose à Emmanuel Carrère de réaliser un reportage sur un Hongrois fait prisonnier pendant la Seconde Guerre mondiale puis interné pendant plus de 50 ans dans un hôpital psychiatrique à Kotelnitch, bled paumé de la Russie profonde. Il n'en fallait pas moins pour que Carrère, qui accepte de faire le reportage, se mette à remuer un passé obsédant que l'on tait depuis toujours, à savoir la faute du grand-père maternel enlevé après la Libération alors qu'on l'accusait d'avoir collaboré avec les Allemands.
Un roman russe va de Paris à Kotelnitch et comporte plusieurs courts récits qui auraient pu . . .
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