« Un nouveau mot avait été inventé pour permettre aux aveugles de rester aveugles : l’islamophobie. Critiquer la violence militante de cette religion dans son incarnation contemporaine est considéré comme du fanatisme. »
Cet extrait de Salman Rushdie, placé en exergue du dernier livre de Pascal Bruckner, introduit de façon pertinente et percutante le propos de l’essayiste.
Celui-ci entend, en effet, dénoncer le recours récurrent aux accusations d’islamophobie, de racisme et de fanatisme lancées à l’encontre de quiconque prétend interroger, en Occident, les exigences des islamistes fondamentalistes appuyés par certains « progressistes ». On aurait pourtant pu s’attendre de ces derniers qu’ils défendent bec et ongles les droits durement acquis des femmes, des homosexuels, de même que celui de critiquer librement les gouvernements et les religions (lorsqu’il ne s’agit pas, bien sûr, d’attaques haineuses). Paradoxalement, selon Bruckner, ces gens de gauche en sont arrivés à appuyer la nouvelle censure qui s’impose . . .
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