J’ai lu avec un intérêt soutenu ces Trois études sur l’occupation américaine d’Haïti, rassemblées dans un seul ouvrage à l’occasion du centenaire du débarquement des forces d’occupation sur le territoire haïtien. Je reconnais qu’il m’a fallu attendre l’âge adulte pour véritablement prendre en considération cette occupation militaire qui a tellement affecté artistes et intellectuels haïtiens sous le coup de ce « choc ». Je n’en savais pas assez, seulement quelques fragments récoltés çà et là. Cet ouvrage, modeste en apparence, est venu m’apporter des éléments manquants.
Max U. Duvivier, né en 1917, a vécu son enfance et une partie de son adolescence sous l’occupation américaine d’Haïti. Il était d’autant plus proche de ce moment historique que son père, Ulrick Duvivier, avocat et diplomate, a été l’un des principaux interlocuteurs de l’envoyé spécial du gouvernement américain, M. Paul Fuller Jr., dont la mission en mai et juin 1915 avait précédé de quelques semaines le débarquement des marines, qui a eu lieu le 28 juillet de la même année. Ainsi, des années durant, et ceci même après la mort du père diplomate en juillet 1932, les relations entre Haïti et les États-Unis ont été au cœur des préoccupations de cette famille.
Ces études, rédigées en 1987 par Max U. Duvivier pour rendre hommage à son père, rassemblent des témoignages, des références et aussi et surtout des documents d’archives précieusement conservés dans la famille et qui apportent une lumière nouvelle sur ce moment difficile. Il est heureux que Michèle Pierre-Louis Duvivier les ait ressortis, pour l’histoire, pour la mémoire, pour le bien de la jeunesse du pays.
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