Dans une langue où rivalisent rigueur et élégance, Martin Pâquet raconte trois cent cinquante ans d'histoire. D'entrée de jeu, la visière est levée. Il entend « préciser les contours de l'objet étudié - la formation de la pensée d'État -, le terrain d'enquête privilégié - l'histoire de la culture politique au Québec entre 1627 et 1981 -, ainsi que la méthodologie de l'enquête - celle de l'anthropologie historique ». L'auteur tiendra parole.
Au début, monarchie oblige, l'allégeance définit l'individu. Dépend-il de tel roi qu'il en devient le sujet. Sont du coup rejetés ceux dont l'allégeance va à un autre. Heureusement (?), la guerre peut modifier le cours des choses : « [...] la capitulation transforme instantanément la nature des individus ». Tel est le sens des serments exigés : ils légitiment les changements d'allégeance et remodèlent la Cité. L'étape suivante changera le tamis . . .
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