Une belle découverte que ce recueil de Jonathan Locke Hart, deuxième à paraître en français aux éditions du Noroît après Apostrophes (2001). Cette poésie ample et descriptive ressemble en plusieurs points à celle du Québécois Louis-Jean Thibault, surtout dans son dernier recueil, Reculez falaise, mais aussi dans Géographie des lointains. L’un comme l’autre, ils évoquent avec distance et humilité jusqu’à leur univers intime par le truchement de l’espace extérieur qui agit comme un miroir. Chaque poème est un paysage avec ses avant-plans, ses frontières, ses flous. Chez Hart, qui est plutôt inspiré par la nature, il est fait de lacs, de bois, de mers ; autant d’éléments qui se transforment sous le regard interrogateur du poète, comme si, à force d’être scrutés, ils perdaient de leurs qualités. Plus souvent ils finissent par s’émietter et disparaître . . .
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