Depuis sa mort en 1860 et la lente reconnaissance qui l'a suivie, on a toujours présenté Arthur Schopenhauer comme le grand pessimiste de la philosophie. Du coup, avant même d'avoir goûté une seule ligne de son œuvre, on la considère déjà avec un brin de méfiance. À tort, croit Didier Raymond, pour qui la philosophie de Schopenhauer serait plutôt l'expression d'une rare lucidité. Raymond, spécialiste du philosophe allemand – il a lu Le monde comme volonté et comme représentation à l'âge de quinze ans –, nous invite à prendre conscience de l'aspect novateur de cette théorie qui rejette tout idéalisme pour nous ramener à l'essentiel : cette vie ici, cette pulsion de vivre, la souffrance, la mort, l'absence de finalité, l'absurdité, la brièveté angoissante de cette vie. Avec la collaboration du dessinateur et écrivain Frédéric Pajak, Didier Raymond nous offre un très beau livre de . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion