L’auteur a maintes fois démontré son habileté à raconter une histoire, à camper des personnages auxquels le lecteur s’attache, sans pour autant qu’il s’identifie à eux, à construire des dialogues qui vont à l’essentiel. Son plus récent recueil de nouvelles le prouve à nouveau.
Jean-Pierre, retraité âgé de soixante-quatre ans, s’est réfugié sur le balcon de son appartement. Du dix-septième étage, il regarde Montréal s’étendre à ses pieds. De cette hauteur, tout lui paraît petit, désespérément petit. L’intendant de l’immeuble sonne à la porte. Jean-Pierre sait le but de sa visite, il ne lui ouvrira pas. Obèse, il n’arrive pas à enjamber le parapet. Le sacrifice n’aura pas lieu.
Les personnages de Michael Delisle sont le plus souvent au bord du gouffre, mais il leur manque aussi le plus souvent la force de faire le dernier pas pour se libérer d’un poids devenu insupportable. Dans « Notre-Dame de la vie intérieure . . .
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