Glissons sur les traits classiques des collectifs : fluctuations dans le ton, variations dans la pertinence, diversité des éclairages, etc. Celui-ci obéit à ces règles et à quelques autres encore. L'ouvrage, par exemple, paraît deux ans après le colloque dont il rend compte ; ce n'est pas un record, mais on s'attendrait à plus de célérité quand le projet mobilise moins d'une dizaine d'auteurs et dépasse à peine l'ampleur d'une livraison de revue. Plus étonnant, ce collectif ne présente aucune information sur les auteurs. Or, si certains peuvent être connus du public, d'autres ne le sont qu'à l'intérieur de cercles spécialisés.
On aboutit ainsi à un paradoxe frustrant : la mission de l'intellectuel est à peine plus précise après ces réflexions qu'avant leur diffusion. Comme si les préjugés entretenus au sujet des intellectuels étaient partagés et même intériorisés par plusieurs d'entre eux. Comme si l'intellectuel . . .
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