Dans Matamore no 29, Alain Farah révélait son agilité à se jouer du lecteur, en le confrontant à un objet narratif qui brillait dans mille directions ; spirale de références, de jeux, de réflexions splendides lancées en deux lignes, comme une répartie aussi jouissive que légère. Le jeu créait des bulles, qui montaient à la tête. Dans Pourquoi Bologne, la démarche est assez similaire, avec ce goût et ce besoin de saboter la linéarité du récit, avec ce cumul de temporalités qui se croisent entre 1962 et 2012, avec ce mélange improbable des genres, entre l’autofiction, la science-fiction, l’histoire et les théories du complot. Mais le tout est beaucoup plus incarné. À notre plus grande joie.
La jonction entre théories du complot et métafiction pourrait nous faire penser à un Don DeLillo québécois . . .
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