La pornographie sous toutes ses formes est une industrie multinationale générant cent milliards de dollars américains chaque année. Or, loin d’être une simple communauté socio-économique avec ses produits, ses foires commerciales et ses stars, la pornographie contemporaine imbibe la culture populaire par le biais de la « porno chic » publicitaire, par la proximité constante de l’érotisme dans les médias qui brouille les codes moraux et par la valorisation sans vergogne de modèles relationnels s’apparentant à l’échangisme crû sans amour.
Conséquence plus grave, en hypersexualisant les adolescentes, voire les fillettes, et en exposant des mannequins pseudo-infantiles, le nouvel ordre pornocratique qui s’instaure procède à une « pédophilisation » du désir adulte et rend floues les barrières entre une saine sexualité et l’illégal/immoral.
Cet essai expose brillamment les dangers de cette dérive et l’inexorable glissement vers la banalisation d’abus d’enfants.